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Biographie de Catulle
Introduction |
Dans Catulle 3, le poète raconte que le moineau de sa compagne est mort Il s'agit d'une référence à sa maîtresse, Lesbia, qui avait un moineau domestique. Selon Catulle, elle aimait ce moineau plus que ses propres yeux. Ce moineau semblait l'aimer aussi. Il s'asseyait sur ses genoux et ne faisait que gazouiller pour elle.
Catulle a également écrit que l'oiseau aimait Lesbia comme une fille aime sa mère. L'oiseau n'a jamais bougé de ses genoux, il l'aimait tellement. En tant qu'autre personne aimant Lesbia, il pourrait être jaloux de l'oiseau car il aurait aimé occuper les genoux de Lesbia autant que l'oiseau l'a fait. Maintenant que l'oiseau a disparu, Catulle s'attend à être l'objet de l'amour de Lesbia - ou du moins il l'espère.
Catulle semble pleurer la mort du moineau, en particulier dans les lignes 11 à 14. Catulle a écrit que l'oiseau est seul dans son voyage dans l'obscurité lugubre. Personne ne revient de l'endroit où va le moineau et de mauvaises choses pourraient arriver au petit oiseau.
La mort de l'oiseau est d'autant plus problématique pour le poète que Lesbia pleure et a le cœur brisé à cause d'elle Il est tellement bouleversé qu'il demande à Cupidon et à Vénus de porter aussi le deuil. Vénus est la déesse romaine de l'amour et Cupidon est son fils.
Voir également: Zeus contre Cronus : les fils qui ont tué leurs pères dans la mythologie grecqueIl est intéressant de noter que Catulle les désigne au pluriel comme des noms propres. Il n'y avait qu'une seule Vénus et un seul Cupidon romains, mais Catulle fait référence à plusieurs d'entre eux. Il s'adresse peut-être à plusieurs dieux et déesses de l'amour parce qu'il est incapable de profiter des cadeaux de Lesbia alors qu'elle pleure l'oiseau.
Voir également: Beowulf : Destin, foi et fatalisme La voie du hérosDans la deuxième ligne Catulle écrit "et tout ce qui peut plaire aux hommes". La mort du moineau pourrait seulement l'empêcher de profiter de Lesbia, qui lui plairait par son apparence et sa capacité à l'aimer.
Catulle mentionne également Orcus Orcus est le dieu romain des enfers, l'équivalent romain du dieu grec Hadès. Mais là où Hadès était un dieu indulgent qui se contentait de gérer les enfers et non d'en punir les habitants, Orcus était tout le contraire. Orcus préférait punir ceux qui étaient morts.
Au fil du temps, Orcus a été associé aux ogres, aux démons et aux créatures qui dévorent la chair humaine. Il est peu probable que Catulle ait pensé qu'Orcus mangerait littéralement l'oiseau, mais les Enfers ont ironiquement "dévoré" ou avalé l'oiseau, qui se trouvait être une hirondelle. Vous pouvez être sûr que Catulle était bien conscient de ce jeu de mots.
Catulle savait aussi que les Romains ne croyaient pas que les animaux allaient aux enfers. Les Grecs croyaient que les âmes devaient payer pour traverser le Styx afin d'entrer dans les enfers. Les croyances romaines étaient souvent empruntées aux Grecs. Comme les animaux ne pouvaient pas payer pour entrer dans les enfers, ils n'entraient pas dans la gueule de l'antre d'Orcus.
Catulle semble déguiser son dédain en faux chagrin pour Lesbia. En invoquant le nom d'Orcus et en s'attardant sur les tristes "petits yeux" de Lesbia, Catulle montre qu'il se moque de cet oiseau et de ce qu'il représentait pour Lesbia. Maintenant que l'oiseau est parti, peut-être que Vénus et Cupidon pourront l'aider à conquérir l'amour de Lesbia.
Catulle a écrit le poème en utilisant le grand schéma hendécasyllabique Il est difficile de reproduire le mètre et les pieds dans la traduction anglaise, mais le modèle est évident en latin. La forme donne au poème un sérieux qui est souvent dédié aux poèmes sur la mort. Mais il s'agit ici de la mort d'un moineau. Ils sont partout et faciles à remplacer.
Carmen 3 |
Ligne | Texte latin | Traduction en anglais |
---|---|---|
1 | LVGETE, o Veneres Cupidinesque, | Pleurez, Grâces et Amours, |
2 | et quantum est hominum uenustiorum : | et vous tous que les Grâces aiment. |
3 | passer mortuus est meae puellae | Mon moineau domestique est mort, |
4 | passer, deliciae meae puellae, | le moineau, animal de compagnie de ma dame, |
5 | quem plus illa oculis suis amabat. | qu'elle aimait plus que ses yeux ; |
6 | nam mellitus erat suamque norat | car il était doux comme le miel et connaissait sa maîtresse |
7 | ipsam tam bene quam puella matrem, | aussi bien qu'une fille connaît sa propre mère. |
8 | nec sese a gremio illius mouebat, | Il ne bouge pas non plus de ses genoux, |
9 | sed circumsiliens modo huc modo illuc | mais en sautillant ici et là, |
10 | ad solam dominam usque pipiabat. | ne gazouillait encore qu'à sa maîtresse. |
11 | qui nunc it per iter tenebricosum | Il s'engage maintenant sur la voie de l'obscurité, |
12 | illuc, unde negant redire quemquam. | d'où l'on dit que personne ne revient. |
13 | at uobis male sit, malae tenebrae | Mais malédiction sur vous, ombres maudites |
14 | Orci, quae omnia bella deuoratis : | d'Orcus, qui dévorent toutes les jolies choses ! |
15 | tam bellum mihi passerem abstulistis | Mon joli moineau, tu l'as emporté. |
16 | o factum male ! o miselle passer ! | Ah, cruel ! Ah, pauvre petit oiseau ! |
17 | tua nunc opera meae puellae | Tout cela à cause des yeux chéris de ma dame |
18 | flendo turgiduli rubent ocelli. | sont lourdes et rouges de pleurs. |
Carmen précédent
Ressources |
Projet VRoma : //www.vroma.org/~hwalker/VRomaCatullus/003.html